Le fruit du mûrier : bienfaits et usages nutritionnels

Le fruit du mûrier : bienfaits et usages nutritionnels

Le mûrier est un arbre fascinant dont les feuilles sont intimement liées à l’histoire de la sériciculture. Importé en France pour soutenir l’élevage des vers à soie, cet arbre asiatique a traversé les siècles, modifiant son rôle dans notre environnement. Bien qu’il ne joue plus un rôle économique majeur, le mûrier continue de faire partie de nos paysages, capable de surprendre par le charme de son fruit souvent méconnu. Celui-ci, pourtant intéressant, est largement négligé dans les traditions locales et mérite une attention plus soutenue.

L’attrait discret du mûrier blanc

Les mûres du mûrier blanc, bien que souvent omises, commencent à capter l’attention. Ces fruits, disponibles dans une palette de couleurs allant du blanc au noir, sont appréciés pour leur douceur modérée. Autrefois reléguées au second plan au profit du mûrier noir plus aromatique, les mûres blanches trouvent leur place aujourd’hui grâce à leurs bienfaits nutritionnels.

Tradition ou oubli?

Dans le passé, ce fruit était un délice partagé lorsque d’autres fruits manquaient. Aujourd’hui, la production locale ne témoigne pas d’une tradition culinaire établie autour du mûrier blanc. Cependant, les récits des villageois résonnent avec souvenirs de ces festins simples.

Un regain d’intérêt moderne

Le marché contemporain s’intéresse aux mûres blanches séchées qui sont vantées pour leurs vertus. Riches en fer, en vitamine C et en antioxydants, elles séduisent ceux en quête de bien-être.

Ainsi, bien que moins connues, les mûres blanches commencent à regagner une place de choix par leurs qualités nutritives et leur histoire enracinée dans la culture locale.

Le mûrier noir

Contrairement au mûrier blanc, le mûrier noir (Morus nigra), originaire du Moyen-Orient, a été introduit en Europe beaucoup plus tôt. Dès l’Antiquité, son utilisation est consignée dans les pharmacopées pour ses propriétés astringentes et laxatives, ainsi que pour soulager les maux de gorge. Le fruit du mûrier noir est aussi ancré dans la culture méditerranéenne, servant d’aliment consommé frais ou séché, ou encore transformé en sirop ou en confiture.

Il est reconnu que cet arbre était souvent planté près des poulaillers. En effet, ses fruits étaient particulièrement appréciés par les volailles.

D’autres mûriers aux fruits savoureux

Variétés exotiques et utilisations

Le Mûrier platane (Morus Kagayamae), originaire du Japon, est populaire pour son ombrage généreux mais généralement planté dans sa variété stérile pour éviter les taches sur les surfaces extérieures. Les Mûriers multicaule (Morus multicaulis) de Chine et rouge (Morus rubra) d’Amérique du Nord proposent des fruits prometteurs en termes de goût unique.

Menaces et préservation

Malgré leur potentiel gustatif, ces arbres sont confrontés à des défis tels que l’expansion urbaine et l’abandon. Dans le Var, aucune recherche n’a été entreprise pour identifier des cultivars, menaçant ainsi leur survie sans intérêt économique. La reconnaissance du charme de leurs fruits pourrait inverser cette tendance.

Sources :

  • Conférence sur « Le Mûrier, de la Chine aux Cévennes » par Jean-Paul Roger.
  • Lieutaghi, P., Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux, Éditions Actes Sud.
  • Fattori, Y., La soie de la graine au tissu, la sériciculture dans le Var, Société Nouvelle Imprimerie Dracénoise, 1989.

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