Les audiophiles le savent bien, rien n’égale un vinyle. Déjà, il y a tout un rituel. On cherche dans sa discothèque l’album qu’on a envie d’écouter, puis on le sort minutieusement de sa pochette. S’il est poussiéreux, on peut passer un doux chiffon dessus. Délicatement, on le dépose au centre de la platine. Une fois la vitesse sélectionnée, le bras gentiment posé sur la galette, un léger craquement nous parvient, le morceau va commencer. Et c’est parti pour vingt minutes de son largement supérieur à celui de la musique compressée.   Et puis surtout, il y a cette quête intarissable de nouveaux disques. Si les plus motivés arpentent, aux aurores, les brocantes dans l’espoir de peut-être repartir avec une rareté, les plus pragmatiques se ruent chez le disquaire. En plus du choix, de la qualité du disque – quoi de pire que de trouver une pépite et de s’apercevoir qu’elle est rayée ?-, c’est l’occasion de parler musique, de ses petites et grandes histoires. Magma vous a sélectionné les meilleurs disquaires de Marseille pour que vous puissiez compléter votre discothèque idéale.

Pour parcourir les nombreux de bacs de chez Galette records, situé au 31 rue des Trois-Rois, mieux vaut prendre une après-midi entière ! Entre la sélection de 33 et de 45 T, les occasions en très bon état ou encore les petits derniers flambants neufs, vous avez l’embarras du choix. Une sélection généraliste de soul, funk, jazz, afro, latino, pop, rock, indie, world, hip-hop, mais aussi d’électroniques qui comblera tous les mélomanes. Et comme Galette Records n’est pas qu’un disquaire, vous trouverez également une sélection de merchandising: badges, bouquins, T-shirts, sacs, mais aussi des platines pour ceux qui ne seraient pas encore équipés.

C’est également, dans le rue des Trois-Rois au numéro 10 que se trouve cette boutique entièrement consacrée à la soul, funk, rap et r’n’b. Des essentiels de la Motown des années 60’s, au funk new-yorkais en passant par les rappeurs et DJ de l’East et West Coast des 90’s, on se rend chez ce disquaire de niche pour trouver une petite pépite qu’on ne pêchera pas ailleurs.

C’est au numéro 2 du boulevard Théodore Turner, à deux pas du cours Lieutaud, que se tient Lollipop Music Store. Entre les murs rouges des caisses de vinyles plutôt orientés rock. Du  classique, indé, garage, punk, hardcore au métal en passant par le jazz, la sélection est large. La plupart des disques sont neufs, mais en fouillant bien on trouve aussi quelques originaux. Pour couronner le tout, si l’album que vous désirez n’est pas disponible le vendeur se fera un plaisir de vous le commander. Bon à savoir, l’endroit dispose d’un petit café pour vous extasier devant vos nouveautés et se transforme même en showcase une fois la nuit tombée.

Amateur de musique électronique ? Bienvenue chez vous ! Cette ancienne mercerie du 2 place de Notre Dame du Mont, a été transformée en temple de la galette. Oubliez les disques poussiéreux, ici les vinyles ne viennent pas du grenier du coin, mais tout droit du Berghain et autres clubs à la programmation électro pointue. Mais le disquaire n’oublie pas ses origines et un bac « local heroes » permet également de découvrir les talents marseillais. Que vous soyez profane ou fin connaisseur, à la recherche d’un neuf ou d’une occasion, n’hésitez pas à demander conseil, la philosophie du magasin est avant tout de faire découvrir de nouveaux horizons musicaux.

Avec sa devanture noire et son enseigne psychédélique, Tangerine ne passe pas inaperçu. À l’intérieur de cette petite boutique des bacs bien remplis, de rock surtout. Si le rayonnage psyché est bien achalandé, les férus de new wave, devraient également trouver leur bonheur ainsi que les amateurs de rock indé des années 90’s. Côté prix avec 2 € on peut s’offrir un 45T, par contre pour acquérir un 33T il faut compter entre 20 et 50€ pour les raretés. Un magasin qui s’adresse plus aux collectionneurs en recherche de premiers pressages, qu’aux novices de la galette noire.

Oui nous sommes bien chez un coiffeur, mais pas n’importe lequel. Avec son offre de vinyles, ce salon du 66 rue Sainte va vous décoiffer. Au rez-de-chaussée, plutôt que les bacs à shampoing ce sont ceux à vinyles qui se disputent l’espace. Dans les caisses de bois du jazz, de la soul, et du funk. Les platines sont ouvertes, et vous pouvez à tout moment passer vos futurs disques. À côté, on jette un coup d’oeil aux livres Taschen portant sur le design, l’architecture ou encore la photographie, mais aussi aux expos éphémères.